Astrid tient depuis plus de quatre ans le blog Rhapsody in Green dans lequel elle partage son amour pour le mode de vie green et sain, en montrant que celui-ci est accessible à tous. “Le blog, c’est ma bulle d’air frais ! J’essaie de véhiculer des messages positifs, non culpabilisants et optimistes à tous niveaux : la beauté, le sport, la mode… ” Autant vous dire qu’on a tout de suite été fans chez Gayaskin. Et on a voulu en savoir plus sur comment elle gérait le fait d’être végétarienne dans sa vie de sportive. Spoiler Alert : très bien.
Raconte-nous d’abord un peu quel type de sportive tu es ….
Je suis une sportive assez touche-à-tout, mais le sport que je pratique le plus assidûment est la course à pied (sur route, mais également en pleine nature avec le trail). Je cours entre 3 et 4 fois par semaine, en club mais également en solitaire. Je pratique également du renforcement musculaire à la maison (1 séance par semaine en moyenne) et, aux beaux jours, du vélo. En hiver, je chausse mes skis, et en été, mes chaussures de rando !
Et ton plus gros challenge sportif jusqu’à maintenant ?
Aïe, cela ne va pas être facile de répondre. Je dirais mon premier marathon, car c’est dans cette épreuve que je me suis la plus investie – mentalement, mais également en terme d’entraînement. C’est également la course qui m’a donné le plus de fil à retordre.
Depuis combien de temps es-tu végétarienne ? Quel a été le déclic ?
Je suis végétarienne depuis mes 16 ans, cela fera donc 12 ans cette année. Dans un coin de ma tête, j’ai toujours su que je deviendrais végétarienne. Je sais que cette pensée m’a traversé l’esprit alors que j’étais toute petite. Sauf que les croyances et idées populaires sont tellement tenaces que je pensais (à tort) que le végétarisme pourrait gêner ma croissance. Heureusement, Internet est arrivé. J’ai commencé à me documenter sur le sujet un peu par hasard et lorsque j’ai compris que je pouvais être végétarienne ET en bonne santé quel que soit mon âge, je me suis lancée. Du jour au lendemain, j’ai complètement arrêté de manger de la viande, et je n’ai jamais fait marche arrière.
Comment compenses-tu les protéines habituellement apportées par la viande et le poisson ?
Je vais citer l’Association américaine de diététique : “Les protéines végétales peuvent à elles seules répondre aux besoins nutritionnels si une alimentation végétale variée est consommée et que les besoins en énergie sont satisfaits.”
Les recherches indiquent qu’un assortiment d’aliments végétaux mangés au cours d’une journée peut apporter tous les acides aminés essentiels et assurer une absorption et une utilisation appropriées de l’azote chez des adultes en bonne santé ; par conséquent, il n’est nullement besoin de consommer des protéines complémentaires dans un même repas.”
Ça, c’est pour casser un peu les idées reçues. Pour ma part, je consomme les protéines végétales présentes naturellement dans les légumineuses (lentilles, pois chiches, fèves, haricots rouges…), les céréales (quinoa, blé, sarrasin, avoine, riz…), le soja mais également les œufs et les produits laitiers, que je consomme encore occasionnellement.
As-tu quand même besoin de prendre des compléments alimentaires ?
Je prends de la vitamine B12 environ 1 fois par semaine, plus que par prévention que par réelle nécessité (le régime végétarien ne nécessite pas obligatoirement de complémentation en B12, contrairement au régime végétalien).
J’ai également pris conscience que les coureuses doivent faire attention à surveiller leur taux de fer. C’est valable pour toutes, car la course à pied est un sport à impacts. Lorsqu’elle est pratiquée très régulièrement voire intensément, elle peut occasionner une perte de globules rouges et donc parfois des carences en fer, notamment chez les femmes. Je prends donc de la spiruline, qui m’aide à maintenir mon taux de fer dans les normes.
Quelques jours avant une grosse compétition, il est souvent recommandé de ne plus manger de légumes afin de réduire l’apport en fibres et éviter les problèmes de digestions pendant l’effort. Comment est ce que tu gères ça en tant que végétarienne ?
C’est vrai qu’il est conseillé d’éviter les fibres avant une grosse compétition, comme un marathon. Pour ma part, je n’ai pas réussi à m’y résoudre : j’ai besoin de mes légumes ! Je sais qu’ils ne me causent pas vraiment de problèmes digestifs, donc j’ai continué à en consommer avant mon marathon. Par contre, j’ai limité un peu les fruits crus et j’ai évité les légumineuses qui peuvent me causer des ballonnements. J’ai mangé beaucoup de riz et j’ai pris de bons petits déjeuners consistants comme des porridges avec du lait végétal, avec une petite banane.
Est-ce que tu parles de ton régime alimentaire avec ton médecin ? Et est-ce que tu fais des contrôles pour vérifier que tu ne manques de rien ?
Les médecins généralistes qui m’ont suivie ont toujours été au courant de mon régime alimentaire. Je n’ai reçu aucun accueil négatif de leur part. Mais je me suis juste contentée de le mentionner, je ne leur ai pas demandé de conseil. Le végétarisme est encore mal connu et malheureusement, les médecins ne sont pas toujours hyper bien informés.
J’ai fait une première prise de sang un an après avoir choisi de devenir végétarienne. Les résultats étaient nickel. Depuis, je fais des prises de sang assez régulièrement (environ une fois par an). On m’a diagnostiqué une anémie ferriprive l’année dernière donc j’ai pris des compléments à base de fer. Je ne remets pas spécialement en cause mon régime alimentaire. Ma pratique de la course à pied ainsi que mes flux abondants pendant les règles sont, à mon sens, les responsables. Tous les autres résultats sanguins sont parfaitement normaux.
Côté contraintes : est-ce que tu trouves facilement les produits dont tu as besoin? Et as-tu l’impression de manger souvent la même chose ?
Je trouve facilement les produits de base en grande surface ou chez mon primeur et je complète avec les produits un peu plus spécifiques en magasin bio.
Quant à la variété, les possibilités offertes par le végétarisme sont vastes, si bien que je n’ai pas l’impression de suivre un régime particulier. Je mange ce qui me fait plaisir, sans m’imposer de contraintes. Le bonus, c’est que cela me permet de garder la ligne. Mon poids est le même depuis 10 ans et je me sens vraiment bien dans mes baskets.
Mon alimentation est devenue de plus en plus saine avec le temps, surtout parce que je me suis rendue compte progressivement des dangers des produits industriels, transformés etc.
Justement, depuis quelques temps, tu as également commencé un challenge « sans sucres » ? Est-ce que tu peux nous en dire plus ?
Végétarienne n’empêche pas d’être très gourmande et dernièrement, j’ai un peu abusé des desserts et des pâtisseries. Sauf qu’on s’habitue très, très vite au sucre (comparable à une drogue… cela fait un peu peur) alors j’ai voulu réhabituer mon palais à manger des aliments moins sucrés, tout simplement. Je ne fais pas du tout cela pour un objectif minceur, uniquement pour moi et pour ma santé ! Le challenge consiste donc à se passer de sucre ajouté pendant 15 jours et donc à supprimer les desserts, le chocolat, les boissons sucrées (sodas, jus de fruits, alcool) etc. Bref, de manger un peu plus sainement que d’habitude !
Un beau défi ! Et ton prochain challenge sportif alors ?
Ce n’est pas encore décidé, mais je ferai certainement le Val Foncines Trail en juillet : 35 kilomètres et 1400 mètres de dénivelé positif. Un beau challenge !
… peut-être en Gayaskin ? 😊
Ce serait trop top !
Si vous voulez en savoir plus sur le bilan d’Astrid après 10 ans de végétarisme, elle en a fait un article sur son blog.
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Super interview qui effectivement met un bon coup aux idées reçues ! Bravo à Astrid qui a réussi à allier convictions et passion.
Oui elle est une belle source d’inspiration 🙂